KO - Narco-jihad à Cabo Delgado by Alex De Brienne

KO - Narco-jihad à Cabo Delgado by Alex De Brienne

Auteur:Alex De Brienne [Brienne, Alex De]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Le Livre de Poche
Publié: 2022-06-08T08:59:12+00:00


De plus en plus fascinée, Kali vit les trois SAS déballer de leurs sacs un attirail insoupçonné. De quoi construire un camp entier et creuser un puits. Ryan, le plus jeune, délimita un périmètre avec le talon de sa botte et chacun se mit à sa tâche mécaniquement, sans un mot. Tim secoua violemment les arbres pour s’assurer de leur solidité. Un tronc plus faible ou plus sec que les autres pouvait rompre et, par effet domino, détruire le camp. Il coupa quelques branches en guise de petit bois et les rassembla au centre.

John posa son arme, vérifia dans sa poche droite qu’il lui restait des cigarettes, puis déplia une pelle avec laquelle il creusa deux trous en bordure du cercle. L’un pour les latrines, l’autre pour les déchets. Des fosses de trois fois deux mètres étançonnées par des souches d’arbres. À l’opposé, il installa des sacs vides dotés d’un tuyau sur un tronc et camoufla ce qui paraissait être une douche en tressant avec agilité de larges feuilles de palmier. Il attrapa une hache pliable avec laquelle il découpa cinq gros rondins de bois désormais identifiés comme les « chaises ». Il déroula ensuite une corde qu’il attacha à chaque tente, comme pour les relier entre elles. Kali, qui tentait de l’aider à chaque étape, retint un fou rire lorsqu’elle le vit y attacher des pinces à linge : elle crut à une envie de lessive soudaine.

— Tu vas quand même pas laver tes caleçons ?

La bouille de travers, John haussa les épaules et suspendit des cartes géographiques de la région.

Tout autour du cercle de délimitation du campement, Tim avait creusé une petite tranchée afin de prévenir le risque d’inondation des tentes en cas de grosse pluie. Le temps passait en une seconde de la chaleur étouffante à la mousson, ici.

Ryan accepta l’aide de Kali pour monter rapidement quatre tentes autour du point central, là où Tim avait disposé les branchages. C’étaient de larges bâches de tissu montées sur des tuyaux télescopiques qui se déplièrent d’un coup. Ils étendirent une autre toile au sol pour pouvoir manger sans trop attirer les insectes.

— Tu devrais t’asperger de répulsif, tu es en train de te faire dévorer, dit John à Kali.

Elle le charria.

— Ça y est, tu te prends pour mon grand frère ?

N’empêche, il avait raison : ses mollets la grattaient de partout, mouchetés de points rouges qui gonflaient.

— Avec quoi je me tartine ?

— Regarde dans ton sac, indiqua John.

Elle s’assit un instant sur la bâche, et ouvrit le paquetage que Lord Byron lui avait fait porter dans l’avion. À l’intérieur, elle trouva dix gros sachets de rations. Trois mille calories chacun pour subvenir vingt-quatre heures aux besoins vitaux. Il contenait en outre un fin matelas gonflable, un produit anti-insectes et des tablettes de purification d’eau.

Plus loin, de l’eau jaillit. La compagnie avait accepté de déployer à travers la grille un tuyau qui permettrait aux déplacés de boire et de se laver. Des enfants se levèrent pour se jeter contre le jet.



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